L’Oiseau Vert de Carlo Gozzi

Cette pièce fait suite à “l’Amour des trois oranges”, dont Prokofiev tira un opéra. Mais point n’est besoin de connaître cette première pièce pour prendre plaisir à son déroulement. L’Amour des trois oranges se termine sur le mariage du roi Tartaglia et de la reine Ninette.
Peu de temps après les noces, Tartagliona, la mère du roi, jalouse de sa belle fille, envoya son fils combattre des rebelles sur la frontière du royaume, pour se débarrasser de la reine en la précipitant sous le trou de l’évier des cuisines du château.
Cette diabolique Marâtre fit ensuite croire que la reine s’était accouplée avec des chiens et fit jeter les deux bébés princiers dans le fleuve. Elle pût ainsi régner tranquillement et sans partage jusqu’au retour de son fils, dont le faible caractère n’aurait pas dû lui faire obstacle.

Tout se précipite lorsque les jumeaux apprennent qu’ils ne sont pas les enfants des tripiers. Ils quittent alors leurs parents adoptifs et partent à l’aventure. Pendant ce temps, la reine Ninette est toujours en vie grâce à un mystérieux oiseau vert qui la soigne et la nourrit.
Tous ces destins vont donc se croiser à nouveau, dans une aventure pleine de magie, de bons mots et de situations burlesques. Sous la farce accessible à tous, se cache une critique truculente des comportements humains et de leur versatilité, avec des dialogues jouissifs, parfois lestes… mais c’est grâce cela que la farce de la commedia joue son rôle.
Oyez, oyez braves gens !
Venez écouter l’histoire édifiante
Et très véridique, de votre souverain bien aimé :
Le roi Tartaglia, qui dans ses jeunes années
Souffrait d’hypochondrie, de pleurnichages et de timidité.
Pour se libérer de maléfices épouvantables,
Jetés par des sorcières, des ogresses et autres créatures malfaisantes,
Et ne point mourir dans d’atroces souffrances,
Notre bon roi dû partir à la conquête de trois oranges ensorcelées.
Avec pour seule aide son fidèle Trufaldino,
Écuyer maladroit et pleutre de surcroit.
Mais au jardin des trois Oranges
Trois épreuves terribles les attendaient
Un portail rouillé qui leur bloquait l’accès
Un chien affamé qui les terrorisait
Et une pauvre femme qui de ses chairs nettoyait les ordures.
Un magicien leur avait heureusement donné de quoi franchir ces obstacles
De la graisse pour le portail
De la nourriture pour le molosse
Et un balai pour la pauvresse.
Tous ces exploits merveilleux avaient donnés si soif à Trufaldino.
Qu’il éplucha la première orange pour s’en désaltérer
Une princesse en sorti, mourant de soif elle aussi.
Alors il éplucha la deuxième Orange pour la désaltérer.
De cette deuxième Orange une autre princesse assoiffée sorti…
Alors pour la sauver, il prit la troisième Orange et….
Heureusement le Roi arriva et sauva la dernière princesse,
Ninette, fille de Condèche, prince des Antipodes, qu’il trouva si belle
Qu’il lui demanda sa main. Mais Sméraldina la perfide
Prit la place de la princesse, qu’elle transforma en colombe.
Tartaglia s’en aperçut et tout le monde se mit à pourchasser la colombe Ninette
Jusque dans la cuisine du château où le Roi l’attrapa et rompit l’enchantement
Retrouvant son aimée.
Ils s’épousèrent sur place, entre les fourneaux et les mets succulents
Et sans autre manière la cour les rejoignit pour nocer sans banquet
Au milieu des victuailles.
L’avenir semblait doux à nos deux tourtereaux,
Mais la Tartagliona, mère jalouse de notre Roi
Envoya Celui-ci à la guerre et se débarrassa de Ninette sous le trou d’un évier
Et plus jamais on ne la revit.
Mais cela, braves gens, c’est l’histoire de Maintenant,
Celle que vous allez découvrir,
Pleine de fureur et de magie, pour votre plaisir,
C’est le moment de l’Oiseau Vert !!!
DISTRIBUTION | ||
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Calmon la Fée Serpentine |
Françoise Dupont | |
le Roi Tartaglia | Sylvain Valour | |
La Reine Ninette | Nira Jagodnik | |
Barbarina | Lydia Le Poullen | |
Renzo | Romain Gueugneau | |
La Statue La soubrette |
Aurélie Tierno | |
Les Lions |
Pascal Bonnerue et Aurélie Tierno |
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La Reine Mère Tartagliona | Michèle Veismann | |
L’Oiseau Vert | Pascal Bonnerue | |
Pantalon | Sophie Michelson | |
Farglia | Laure Batier | |
Sméraldina | Lynda Lenerand | |
Truffaldino | Claude Bors | |
Mise en scène | ||
Patrick Masson | ||
Costumes et décors | ||
Les Ateliers du Théâtre | ||
Masque de l’oiseau vert | ||
Micheline Vincart | ||
Affiche | ||
Pascal Bonnerue |

Quand | Où |
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du mercredi 24 au vendredi 26 novembre 2010 à 20h30 | ADAC, Paris |
le mardi 16 novembre 2010 à 20h30 | Festival de la Plume Verte, Thonnance les Joinville |
du vendredi 16 au dimanche 18 juillet 2010 à 20h30 | Festival « Théâtre en été » de la Rochelle, La Rochelle |
du mercredi 7 au samedi 10 avril 2010 à 20h30 | Théâtre de Ménilmontant, PARIS |